Restauration de Nihonto 日本刀 - Vente de Nihonto et de Bugu 武具 anciens
Traductions et Conseils
LES PRINCIPAUX ELEMENTS CONSTITUTIFS
D'UN SABRE JAPONAIS
LES TSUBA : GARDES
Sur une arme japonaise, et notamment les Katana, la garde s'appelle Tsuba. Son rôle est de protéger la main et de l'empêcher de glisser de la poignée (Tsuka) sur le tranchant de la lame, d'en assurer l'équilibre par contrepoids, et enfin de parfaire les techniques de défense d'un Tanto.
Les Tsuba sont en général classifiés en deux catégories : celles en fer (Ou Tetsu) et celles en métaux mous (Ou Kinko) composés d'une grande variété d'alliages : les Shaduko (De couleur bleu nuit en cuivre et or), les Sentoku (De couleur marron en cuivre, zinc et plomb), les Shibuichi (Souvent gris en cuivre et fer),.... Le plus souvent de forme de circulaire, on peut également en trouver dans des formes diverses (Carrée, hexagonale, rectangulaire,...). Leur surface est généralement sculptée, décorée ou ajourée (Sukashi).
On distingue plusieurs particularités sur le Tsuba, chacune ayant une fonction précise :
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Le Nagako-Ana : Le plus grand et les plus importants interstices visibles sur le Tsuba, de forme plus ou moins triangulaire il sert à passer la lame du sabre.
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Le Kozuka-Hitsu : Trou dans lequel on glisse un Kogatana, qui était une réplique de la lame du Katana mais à petite échelle, en effet Kogatana signifie "Ko" court "Gatana" qui est une variante phonétique de Katana, il servait à tous les usages courant du Samouraï, le plus noble d'entre tous étant de tailler la plume d'oie qui permettra au Samouraï d'écrire son dernier poème avant son suicide rituel : le Seppuku.
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Le Kogai-Hitsu : Trou permettant le rangement du Kogai, une paire de pointes ayant de nombreuses utilisations : arme blanche, baguettes, épingles à cheveux, grattoir pour nettoyer les sabots des chevaux ou encore outil pour les armures.
Les premiers rares Tsuba remontent au 6éme siècle, fabriquées par l'école de Shitogi, mais deviennent plus fréquentes à partir de la période de Nara au 8éme siècle. De forme beaucoup plus simple (Goutte d'eau), ils étaient généralement composés d'un alliage de cuivre ou de fer. Jusqu'aux époques Muromachi (1336-1573) et Azuchi Momoyama (1573-1603), le Tsuba a une fonction purement défensive et n'était donc qu'un simple cercle de métal nu.
À partir de l'époque d'Edo (1600-1868), on commença à forger des Tsuba à l'esthétique bien plus travaillée. Il devient objet décoratif montrant le niveau social de son possesseur.
Parmi les facteurs de Tsuba les plus célèbres, il faut citer l'école de Goto, fondée par Goto Yujo (1453-1512) dont les Tsuba étaient utilisées essentiellement pour les sabres de cérémonies.
Certaines Tsuba sont finement décorées et font l'objet de collections.
LES MENUKI :
Menuki : pièces d'ornement métalliques souvent de très bonne qualité (Qui deviennent de véritable œuvres d'art signées), placés de part et d'autre de la poignée (Tsuka). Ils ont un but décoratif et aussi symbolique en servant de porte bonheur. Ils servent en outre à favoriser le placement des mains et évitent que celles-ci ne glissent durant la coupe.
LES HABAKI :
C'est le Habaki-shi (Fabriquant de Habaki) qui réalise l'Habaki. Au Japon, il lui faut environ 5 ans d'apprentissage pour exercer cette fonction. L'outillage est assez sommaire, il consiste dans des marteaux, des limes, des pinces et un chalumeau.
Les phases de fabrication :
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Le Jiganedori : Découpe dans une feuille de cuivre d'une bande de 8cm par 5cm.
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Le Hizukuri : L'Habaki est martelé pour lui donner sa forme si particulière, à savoir, une extrémité fine et l'autre extrémité plus épaisse. Cela permettra de mieux rentrer dans le Koiguchi (L'embouchure de la Saya). Suite au martelage et pour lui redonner sa résistance, le métal est trempé. C'est à dire qu'il est fortement chauffé, puis refroidit en le plongeant rapidement dans de l'eau froide.
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Le Ouimage et le Toshin-awase : Il faut maintenant adapter l'Habaki à la lame. Mais avant, il faut soigneusement envelopper la lame de papier pour protéger sa surface polie et ne pas la rayer. L'Habaki est alors placé sur la soie de la lame (Poignée), puis martelé, jusqu'à ce qu'il prenne exactement la forme de la lame (Section).
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Le Hamachi-ire : L'Habaki vas être maintenu en place par une petite cale en cuivre (Machi-gane), placée à l'intérieur. Le Machi-gane est alors soudé, mais il faut faire très attention car si la soudure est mauvaise, il est impossible de la ressouder, car on recuirait la base, ce qui le rendrait plus mou.
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Le Yasurigake : Maintenant que l'Habaki est correctement adapté à la lame, il faut l'adapter au Koijiri. Une fois l'opération terminée, on peut réaliser les stries décoratives ou d'autres ornements comme des Mon, ces décorations ne doivent pas être trop profondes car cela nuirait à la bonne résistance de l'Habaki et risquerait de limer l'intérieur de la Saya et créer un jeu.
Au départ, l'Habaki était réalisé en fer, puis il est devenu une pièce de précision et fut réalisé en cuivre, en argent et aussi en or.
L'Habaki est la pièce métallique située à la base de la lame. Elle sert à équilibrer la lame, et à verrouiller le sabre dans le fourreau (Saya) et donc à éviter qu'il ne tombe. L'Habaki est toujours fabriqué avant la Saya, car il doit être parfaitement ajusté à celle-ci. L'habaki sert aussi de buttée pour les Seppa, pour la Tsuba et la Tsuka. Du fait que l'Habaki est contitué de métaux plus mous que l'acier, il sert aussi à amortir les chocs.
Pour dégainer, l'on pousse sur la garde (Tsuba) avec le pouce pour faire sortir l’Habaki de la Saya et pouvoir tirer la lame.
LES FUCHI/KASHIRA : PIÈCES DE MAINTIENT ET D'ORNEMENT DE LA TSUKA
Le Fuchi est la pièce qui se trouve entre le Tsuba (garde) et la Tsuka (Poignée), souvent appelée "sous-garde".
Le Kashira est le nom de la pièce se trouvant sur le pommeau du sabre. Le tressage de la Tsuka passe en général à travers le Kashira.
Traditionnellement ornementées des mêmes motifs, le Fuchi et le Kashira sont proposés par Masamune par paire correspondante.
LES TSUKA : POIGNÉES
La Tsuka désigne la poignée des armes blanches japonaises (Un Katana, un Tanto par exemple).
La Tsuka n'a pas comme unique finalité que de pouvoir saisir le sabre, mais elle peut être aussi utilisée pour porter des Atemi, ou dévier et contrôler des Tsuki.
Elle est faite de 2 demi-coques de bois de magnolia (Ho) collées à la colle de poisson entourant la soie de la lame, recouvertes de peau de raie ou de requin (Le Same, équivalent au galuchat) car imputrescible et étanche à la sueur et liées par un cordon de coton, de soie ou de cuir tressé en fonction de l'utilisation de l'arme : apparat, guerre, paix (Le Ito) sous lequel sont insérés 2 Menuki (Porte-bonheur). La liaison avec la soie de la lame est assurée par une cheville en bambou, le Mekugi, le jeu contre la Tsuba est assuré par un ou plusieurs Seppa (Petites pièces découpées dans une feuille de cuivre ou de laiton).
LES SAYA : FOURREAU
La Saya est le nom du fourreau utilisé pour les sabres et les armes japonaises telles que les Katana ou les Tanto.
Les Saya sont normalement fabriqués à partir de bois légers et laqués à l'extérieur. La Saya dispose généralement d'un Kurigata, petit anneau, pour y attacher le Sageo (Un ruban tressé). Le bout du Saya peut être renforcé à l'aide d'un embout métallique, le Kojiri. La bouche de la Saya où est introduit le sabre est appelée Koiguchi.
Le Saya a une importance particulière en Iaido qui se focalise sur l'art de dégainer le sabre. Les débutants en Iaido utilisent des Bokken avec des Saya en plastique pour s'initier à la pratique.
Lorsqu'on rengaine le Katana dans la Saya (Noto), les doigts de la main gauche (Sauf l'index) cache le Koiguchi (L'ouverture de la Saya), l'index servant à guider la lame.
Noto est un des gestes les plus importants dans la pratique du Iaido, c'est à ce moment que l'on est le plus vulnérable, ce geste ne se fait que lorsque l'on est absolument sûr de ne rien risquer, il s'accompagne d'un Zanshin très profond et à tout moment le sabre doit pouvoir rejaillir de la Saya.
LES DIFFÉRENTES PARTIES D'UN SABRE JAPONAIS :
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Fuchi : Le collier installé autour de la tête de la poignée.
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Habaki : Collier enfilé sur la lame et placé avant les Seppa et la Tsuba.
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Kashira : Le pommeau de la poignée.
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Koiguchi : L'ouverture du fourreau.
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Kojiri : Le bout du fourreau.
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Kurigata : L'anneau sur le côté du fourreau où le Sageo est noué.
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Mekugi : Cheville en bois (Ou en matériau solide) pour lier la poignée à la lame.
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Menuki : Éléments ornementaux se trouvant sous le tressage de la poignée.
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Sageo : Habituellement en soie ou en coton, utilisé pour attacher le fourreau au Hakama.
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Samegawa : Peau de raie utilisée comme revêtement sur la poignée en bois, sous la tresse.
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Saya : Étui ou fourreau pour contenir le sabre.
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Seppa : Cale métallique placée de chaque côté de la Tsuba.
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Tsuba : Garde du sabre.
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Tsuka : Poignée du sabre.
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Nakago : Soie de la lame.
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Nagasa : Longueur du tranchant de la lame.
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Ha : Tranchant.
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Habaki : Pièce en cuivre rectangulaire inséré sur le Nakago.
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Mune : Dos de la lame.
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Seppa : Rondelle entretoise ovale qui maintient la Tsuba.
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Ho : 2 demie-coquilles de la Tsuka en bois de magnolia.
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Ito : Cordon de tressage de la Tsuka.
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Yokote : Arête perpendiculaire au tranchant, délimitant le Kissaki (pointe).
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Nakago-jiri : Extrémité du Nakago.
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Hi : Gorges le long de la lame.
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Mono-uchi : Point (variable en fonction des sabres) situé sur la lame, où l'impact sur la cible au moment de la coupe sera le plus efficient.
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Yasuri-mei : Traits de limes réalisés sur le Nakago, avec des motifs et orientations diverses, permettant entre autre de déterminer l'école de forge ou le forgeron.
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Mekugi-ana : Trou réalisé sur le Nakago qui permet de fixer la Tsuka sur la lame du sabre. Au nombre de 1 lorsque le sabre est récent et peut aller jusqu'au nombre de 4 pour les lames plus anciennes de type Koto.
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Shinogi : Arête sur les côtés de la lame, qui partent du Nakago jusqu'au Kissaki et délimitant la jonction entre le plan du Shinogi-hi avec le plan du Ha.
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Mune-machi : Encoche à la fin du Mune où vient buter le Habaki
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Ha-machi : Encoche à la fin du Ha (tranchant) où vient buter le Habaki