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CARACTÉRISTIQUES DES LAMES

LES NAGASA : LONGUEURS DES LAMES


Les Nagasa correspondent à la mesure de longueur (ligne droite) entre le Kissaki et le Mune machi. La première chose sur laquelle il faut se concentrer c’est le Nagasa. La lame a-t-elle une longueur standard ou est-elle sensiblement plus courte ou plus longue que la moyenne? S'il est sensiblement plus long, il peut s'agir d'une lame de l’époque Kamakura ou de l’époque Nanbokucho qui n’a pas été raccourcie ou encore une lame de l'époque Shinshinto. Ou est-ce peut-être un Daito, mais si la lame a une longueur proche d'un grand Wakizashi, on peut penser que c’est un sabre de la période Muromachi. Le Nagasa doit donc être considéré dans sa globalité, avec la courbure, le Mihaba et toutes les autres parties, car les indications données par le Nagasa ne sont pas vraiment un indicateur précis.

 

 

 

 

 

 

 

Le Nagasa (longueur de la lame) se mesure entre la pointe du Kissaki et le Motohaba

 

 

LES SORI : COURBURES DES LAMES

Au cours de l'histoire, pour des raisons pratiques et esthétiques, la courbure de la lame a été modifiée. Cela a donné différents types de courbure. Il existe pour les lames longues, le Muzori avec une courbure à peine perceptible, le Chuzori avec une courbure équilibrée sur toute la longueur de la lame, le Sakizori avec une courbure plus prononcée vers la pointe et le Koshizori, avec une courbure plus prononcée vers le Nakago.

 

La courbure "Sori" de lame donne des indications précieuses sur la période de production.

​Cette caractéristique de la courbure est parfois difficile à discerner. Il faut imaginer une lame droite qu’on aurait courbée en la saisissant par ses deux extrémités et en prenant son genou pour point d’appui, à la manière d’un bâton qu’on voudrait rompre. La position du genou correspond à l'emplacement de la flèche.


Pour les lames courtes, il existe 3 types de Sori : le Muzori, le Uchizori et le Takeokozori. De la même manière que pour les lames longues, les lames courtes avec un Sori « Muzori » n’ont pas courbure ou alors une très légère. Les lames avec un Sori « Uchizori » ont une courbure inverse à la normale, c’est-à-dire qu’elles se courbent vers le bas. Takenokozori est vraiment une variation d'uchizori, légèrement recourbée vers le bord. (lorsque l’on tient la lame dans les mains avec le tranchant vers le bas).

Pour déterminer le Sori, il faut tracer une ligne droite entre le Kissaki et le Mune-machi et mesurer la distance maximale entre cette ligne et le Mune. Le Sori permet de connaître la courbure.

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  • Koshizori ou Motozori  : La courbure est prononcée au Koshi, à la base de la lame, près du manche. Un Koshizori prononcé est typique des lames forgées entre la fin Heian et le début Muromachi et comme il se rencontre surtout sur les lames du Bizen, on l’appelle aussi Bizenzori. À la fin de la période d’Edo, les forgerons qui travaillent dans le style Bizen ont également reproduit ce type de courbure.

  • Chuzori/Nakazori  : La flèche se situe au centre de la lame, d’où son nom "Courbure centrale". Comme elle forme un arc de cercle régulier, on trouvera différentes appellations : Toriizori et Kasagizori, car elle ressemble au linteau (Kasagi) d’un portique de sanctuaire (Torii), Maruzori , "Courbure ronde" Wazori, "Courbure en anneau" et enfin, comme elle est fréquente sur les lames du Yamashiro (Kyo-mono ), aussi appelée Kyozori .

  • Sakizori  : La courbure est prononcée du côté de la pointe et est caractéristique des lames de la seconde moitié de la période de Muromachi. Fréquente sur les lames du Soshu, elle est aussi appelée Soshuzori.

Par ailleurs, dans certains cas, pour les Tantô par exemple, la lame n’est pas courbée (Muzori) ou présente une courbure intérieure (Uchizori).

LES KISSAKI  : LES POINTES

Le Kissaki est à proprement parler la zone délimitée par le Yokote, le Ko-shinogi, le Fukura et le Munesaki.

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Il existe plusieurs types de Kissaki. Les plus courant sont dans l'ordre de longueur le Ko-kissaki, le Chu-kissaki ainsi que le O-kissaki. Le Ko-kissaki, court donc, était surtout produit à la fin de la période Heian/début Kamakura et se retrouvait surtout sur les tachis. Le Chu-kissaki, de longueur moyenne, est le plus courant. Présent à toutes les périodes depuis le milieu Kamakura, sa dimension est un entre deux très apprécié. Le O-kissaki est bien plus long, ayant un aspect moins harmonieux avec le reste de la lame, et lui donnant une apparence plus agressive, surtout rencontré en période Nanbokucho, Shinto et Shinshinto.

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Il existe aussi d'autres types de Kissaki, moins courants. Le Kamasu Kissaki (Aussi appelé "Barracuda" en référence au poisson du même nom et à sa forme) a un Fukura court et serait similaire à la pointe de la plus-part des Chokuto (Lames droites forgées avant le 10ème siècle) et quelques lames aux débuts de la période Koto (Présent donc pour les structures en Kiriha-zukuri).

Le Kissaki Ikubi, retrouvé au milieu de la période Kamakura, est très court (En général moins long que le Saki-haba, soit la largeur de la lame au niveau du Yokote).

Enfin le Kissaki Moroha Zukuri (Ou Kogarasu zukuri) est un kissaki plus rare à double tranchant. Inspiré des Jians chinois (Type de sabre aussi couramment appelé "Gentleman of Weapons") surtout présent lors de la période Nara (710-794). Le plus connu des sabres de cette forme est le Kogarasu-maru attribué a Amakuni Yasutsuna, père du Tachi.

La surface du Kissaki est aussi largement influencée par la longueur du Fukura, c'est à dire l'arrondi de la pointe.

On parle de Fukura-kareru (Fukura ressortant peu, assez incisif, souvent présent sur les Tanto) et de Fukura-tsuku (Arrondi et donc ressortant plus, augmentant ainsi la solidité du Kissaki en règle générale, ainsi que sa surface, forme la plus courante).

 

  • O-kissaki : Se rencontre sur les lames forgées en Nanbokucho, début Shinto (Ere Keicho) et Shinshinto.

  • Chû-kissaki : Forme de pointe la plus répandue, à partir du milieu de la période de Kamakura.

  • Ko-kissaki : Caractéristique des lames datant de la fin Heian et du début de la période de Kamakura. Par ailleurs, quelle que soit la longueur de la pointe, l’arrondi du Fukura est plus ou moins prononcé.

  • Fukura-kareru : Kareru signifie "Se flétrir, se faner, mourir".

  • Fukura-tsuku : "Avec Fukura", Fukura peut être traduit par "Gonflement / dilatation / renflement… ".

  • Kamasu-kissaki : Le nom de ce type de Kissaki provient de sa ressemblance avec la tête du barracuda. Le Fukura et le Ko-shinogi sont rectilignes. Appelé aussi Kamasu-zura et Kamasu-zuno, ce type de Kissaki se rencontre principalement sur les sabres en Kiriha-zukuri (6éme - 9éme siécle.).

 

 

LES NAKAGO : LES SOIES

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Le Nakago est la partie de la lame qui est insérée dans la Tsuka (poignée). La longueur et la forme du Nakago varient en fonction de la longueur de la lame.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour les lames longues (Katana, Odachi), il y a :

 

  • Le Futsu-gata

 

  • Le Kijimomo-gata

 

  • Le Gohei-gata.

Pour les lames courtes (Wakizashi, Tanto), il existe 4 types : 

 

  • Le Furisode-gata

 

  • Le Funazoko-gata

 

  • Le Tanagobara-gata

 

  • Le Yagen-gata.

 

 

Le Nakago-jiri : l’extrémité du Nakago

 

 

Il existe cinq types de Nakago-jiri :

  • Le Kiri (également appelé Ichi-monji)

  • Le Kuri-jiri

  • Le Ha-agari-kuri-jiri

  • Le Ken-gyo

  • Le Iriyama-gata

 

 

 

LES MEI : SIGNATURES DES LAME

Après le retour du sabre de chez le polisseur, s'il est satisfait du résultat, le forgeron signe son œuvre au marteau et au ciseau en inscrivant son nom sur la soie (Mei). D'autres informations peuvent y être jointes, telles que la date (Kakihan), le nom de celui qui a commandé le sabre, les résultats des tests de coupe (Tameshi-Mei). Ces indications sont parfois laquées ou incrustées d'or.

 

  • Tachi-mei et Katana-mei : Les signatures sont normalement faites sur le côté Omote du Nakago (Soit le côté face à l’extérieur quand le sabre est porté). Les Tachi sont portés tranchant vers le bas, contrairement au Katana. De ce fait, ces deux sabres ne sont pas signés du même côté : il y a donc deux appellations différentes. A savoir que la date de fabrication est normalement inscrite du côté ura.

  • Dai-mei : Le disciple d’un forgeron signe la lame de son Maître avec sa permission ou crée une lame dans le style de son maître en la signant avec son autorisation.

 

  • Daisaku-mei : Dans ce cas, c’est la signature de l'élève ou du forgeron qui est placée sur la lame forgée par l'élève. Cela était parfois le cas quand le père, où le Maître forgeron, était trop âgé pour fabriquer des lames, mais n’a pas encore passé le titre à son fils ou son apprenti.

 

  • Shu-mei : Une signature de laque rouge ajoutée par un expert.

 

  •  Gi-mei : Fausse signature.

 

  • Ato-mei : “Ato” signifie “après” ou “plus tard”. Il s’agit d’une inscription ajoutée par la suite, sans permission ou connaissance du forgeron. L’Ato-mei peut prendre plusieurs formes, beaucoup étant en incrustation d’or ou de laque rouge. Cette signature est souvent faite par un expert. 

 

  • Gaku-mei : Lorsqu’un sabre est raccourci, la signature peut être enlevée avec l’acier qui l’entoure pour être rajoutée sur le Nakago raccourci.

 

  • Orikaeshi-mei : Signature qui a été repliée avec l’acier pour être incrustée dans la Nakago raccourci.

 

  • Niji-mei : Une signature comportant deux caractères.

 

  • Kin-mei : Incrustation d’or sur le Nakago, normalement placée par un expert.

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LES YASURIME : STRIES DE LIMES SUR LE NAKAGO

Après avoir forgé la lame, l’artisan égalise la surface du Nakago à la lime pour lui donner sa forme définitive et préparer une surface plane et homogène avant d’y graver son nom. Ici encore, ces  "Marques de lime" (Yasurime) donnent des indications sur l’école, la région et l’époque à laquelle la lame a été fabriquée. Les Yasurime peuvent être classés dans deux grandes catégories, selon que tous les coups sont effectués dans le même sens, ou que le forgeron trace des lignes dont l’angle change généralement au niveau de l’arête longitudinale.

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La première catégorie comprend des Yasurime horizontaux perpendiculaires à la lame "Kiri Yasuri", verticaux parallèles à la lame, "Sensuki", fréquent sur les soies de fers de lance. Cette catégorie comprend aussi des stries en oblique, dans ce cas, leur nom change en fonction de l’importance de l’angle : le Katte Sagari descend de gauche à droite (Le tranchant de la lame est à gauche, le dos à droite) et n’est que légèrement incliné. L’angle du Sujikai tourne autour de 45° et au-delà d’environ 60° les Yasurime prennent le nom de O-sujikai. Lorsqu’ils sont montants, de gauche à droite, ils prennent respectivement le nom de Katte Sagari, Sujikai et Saka O-Sujikai.

Peuvent être classés dans la deuxième catégorie les Yasurime croisés comme le "Higaki" , ou en "Gyaku Taka no ha" (Plume de faucon) et de nombreuses variantes qui ne sont pas représentées ici.

LES HORIMONO : GRAVURES

Horimono ou Chokoku, ("Sculpture") désigne en Japonais une gravure faite sur la partie visible de la lame. On parle assez peu de ces Horimono, pourtant certaines gravures peuvent être qualifiées de traditionnelles car très largement reprises par de nombreux forgerons à diverses époques.

La plus-part du temps, ces gravures étaient réalisées dur les sabres de cérémonie (Beaucoup de Tanto donc). Les graveurs n'étaient pas toujours les forgerons, ce pouvait être un métier à proprement parler. On appelait ces artisans les Horimonoshi ou Chokokushi. Ces gravures avaient en général des connotations religieuses.

Les premiers Horimono servaient de talismans religieux, Certains représentent des écritures (Sanskrit ou Kanji), d'autres des symboles (Divinités Bouddhistes dragons). Plus tard, les ornements pouvaient devenir purement décoratifs

Il est essentiel de connaître les raisons pour lesquelles les lames sont gravées avec des Horimono. Il existe deux raisons. La première, est que certains propriétaires de lame ont la conviction que certains symboles religieux leurs porteront chance et leurs offriront une protection contre le mal et symbolisent aussi, leurs propres croyances. L’autre est simplement le fait de personnaliser et de décorer une lame.

 

Cependant, on peut dire que pratiquement tous les Horimono ont une connotation religieuse et qu’avec le temps, le degré de qualité des détails et le choix des représentations ont augmentés. À l’origine, les divinités étaient souvent représentées par des Bonji (leurs noms en caractères Sanskrit), mais furent ensuite gravés de manière artistique.

 

Les détails de telles gravures peuvent vraiment être d’une incroyable finesse et qualité. Plus tard, les symboles religieux stylisés ne furent plus interprétés de manière abstraite, mais de manière plus réaliste.

 

En ce qui concerne les représentations japonaises, nous distinguons trois niveaux de représentation :

 

Shin : Formel ou le plus élaboré

Gyo :Ssemi-formel ou degré intermédiaire

So : Informel, libre

 

Pour la représentation des Horimono (et dans d'autres arts japonais également), ces termes sont utilisés comme préfixes, par exemple Shin no, Gyo No, et So No. Un point important à connaître est le fait qu’il n’est pas nécessaire de les graver au moment où la lame est ou a été forgée. Cela signifie que tous les propriétaires ultérieurs d’une lame étaient en mesure de décider de faire graver ou de faire modifier un Horimono. C’était parfois pour cacher certaines imperfections de la lame, ou pour modifier une lame non signée de style Nanbokucho Soshu et la transformer en une pseudo-lame du grand Maître Sadamune.

 

Il est également important de savoir qu’en ce qui concerne les lames, les thèmes originels d’Horimono ont toujours été préférés. Ainsi, à toutes les époques, un forgeron ou un propriétaire de sabre, disons Muromachi ou Edo tardif, aurait pu fabriquer ou commander une lame inspirée des chefs-d’œuvre originaux de Kamakura, y compris la reproduction des Horimono de ces époques. Ou, si elle n'était pas inspirée d'un style spécifique, fabriquer ou commander une lame élégante avec une touche originelle en ajoutant une gravure d'aspect ancien. En règle générale, on peut dire que les premiers Horimono anciens sont ceux qui apparurent avant la fin de la période de Kamakura.

 

Des exemples souvent cités de ce que l’on pense être le plus ancien Horimono sont :

 

Un  Suken (en relief ) dans la gorge d’une lame Bizen Tomonari

Un Bonji de Fudo-Myoo posé sur un Suken sur une lame de Ko-Hoki Ohara Sanemori

Un Kurikara (en relief)

Un Bonji et d'une divinité comme soulagement (les experts se disputent pour décrire la divinité représentée)

Une grue piquant dans une pomme de pin sur des lames de Bungo Yukuhira.

 

Avec ces forgerons, ces Horimono ont été à partir de la fin de la période Heian et jusqu’au début de la période Kamakura. Ces premiers Horimono, sont gravés  proche du Nakago et étaient assez simples.

LES FUKURA : FORMES DES ARRÊTES DES KISSAKI


Le Fukura est la ligne qui part du Yokote  et se termine à l’extrémité du Kissaki. Il peut être plus ou moins incurvé le Fukura-tsuku, ou droit, le Fukura-kareru.

 

 

TSUGATA - TSUKURIKOMI : FORMES DES SECTIONS DES LAMES


La forme de la lame des sabres japonais, ou Tsukurikomi, est définie principalement par la courbure, la présence ou l'absence d’un Shinogi et/ou d’un Yokote et surtout par la forme de la section des lames.

 

Ainsi, nous avons, pour les lames longues, plusieurs types de Tsukurikomi :

 

 

Tandis que pour les lames courtes, il existe principalement :

 

 

 

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MUNE : DOS DE LA LAME

Le Mune est le nom donné au dos de la lame d'un sabre japonais, ou katana. Le Mune permet de dégainer son Katana en toute sécurité et aussi de parer une coupe d'un adversaire, car c'est la partie la plus résistante de la lame. Il existe différents types de Mune. Les lames des sabres japonaises comportent quatre types de Mune : le Kaku-mune (totalement plat), le Mitsu-mune (tapézoïdal à 3 côtés), le Maru-mune (en demi-rond) et Iori-mune ( triangulaire).

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JIGANE ET JIHADA: LES GRAINS ET LES MOTIFS DE L'ACIER FORGÉ

LE JIGANE - JIHADA

 

L'acier - Jigane permet généralement d'identifier le type de production, l'école de forge et le forgeron.

En fonction de différents facteurs tels que l'âge du polissage, l'habileté du polisseur et les différentes méthodes utilisée pour la finition du Ji, l'apparence du Jigane peut varier considérablement, même si vous observez de la même manière, deux lames cote à cote d’un même forgeron.

Il faut se concentrer sur ce qui est reconnaissable, quelle que soit la finition du polissage, à savoir la densité et le motif de la structure de forgeage. Mais lorsque le polissage est trop vieux, il est impossible d’observer quoique ce soit. Vous ne pouvez donc rien observer.

La règle est la suivante : plus le Jihada est uniforme, meilleure est l'habileté du forgeron. Cela signifie qu'un Jihada peut être mélangé à des zones de structures de forgeage différentes, mais que ces zones ne doivent jamais se démarquer de manière non naturelle. Donc, si vous avez une lame avec un Hada serré qui montre des structures très grossières, rugueuses ou non homogènes dans un seul endroit, vous pouvez supposer que cela n’était pas prévu,  car non maitrisé par un forgeron qui manquait de savoir-faire.

 

Un motif d’acier de qualité est généralement uniforme avec Hada fin, mais cela ne signifie pas qu'un Hada avec une structure plus espacée soit de moindre qualité. En d’autres termes, cela signifie que les forgerons utilisaient les techniques propres à chaque école de forge, mais que  seules l’uniformité et la qualité constante de la lame indique la compétence du forgeron.

Voici les termes types qui ont été établis pour faire référence aux différentes apparences du Jigane et du Jihada. Les préfixes Ko et O sont utilisés pour indiquer si un motif de forgeage est petit ou grand. Par exemple, un Ko-itame, ou O-itame.

Il existe des différences subtiles entre un Hada «fin» et un Hada «dense. Le contraire d'un Hada fin est un Hada grossier. Cela signifie que dans un tel cas, les différentes couches d'acier sont clairement visibles. Un Hada «grossier» n’est pas la même chose qu’un Hada «fin», car le premier décrit un Hada «non voulu» une sorte d’erreur de forgeage et l’autre fait référence à un travail exécuter volontairement par le forgeron, afin d’obtenir le résultat escompté.

On trouve aussi un grand Jigane lorsque le Jihada est vraiment très visible et est accompagné de beaucoup de Ji-nie. Un grand Jigane est généralement la caractéristique des lames forgées dans la tradition Sôshû où la grande quantité de Ji-nie et de Chikei donne des caractéristiques très spécifiques. On trouve aussi, le contraire avec le petit Jigane où le Jihada est à peine visible et ne montre pas ou très peu de Ji-nie.

Fondamentalement, et à l’exception de certaines écoles (par exemple l’école de Kiyomaro qui a redonné vie au puissant Soshu Jigane), les pales du Shinshinto sont décrites comme ayant une Jigane faible car on ne voit pas grand chose dans leur acier.

Fondamentalement, et à l’exception de certaines écoles (par exemple l’école de Kiyomaro qui a redonné vie au puissant Soshu Jigane), les lames Shinshinto sont décrites comme ayant un faible Jigane car on ne voit pas grand-chose dans leur acier.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

JI-NIE :

 

Le Ji-nie est probablement la caractéristique la plus commune dans le Jigane et est dans pratiquement n’importe quelle lame. Comme le terme l'indique, nous parlons de particules de martensite visibles (Nie) qui se produisent dans le Ji.

 

Le Ji-nie peut être assez fin et uniformément réparti sur la lame ou se concentrer dans certaines zones et si le Ji-nie est correctement répartie, on parle de Nie-utsuri. Nous parlons d'un Ji-nie de haute qualité lorsqu'il est fin et uniforme ou lorsqu'il a été réalisé délibérément.

 

On peut également distinguer si une lame était conçue simplement comme une arme ou s'il existait une véritable approche artistique derrière la fabrication de cette lame.

 

Sur une lame de la fin de l'ère Muromachi qui montre un Ji-nie grossier et anormalement concentré dans certaines zones, on peut supposer que le forgeron manquait tout simplement de compétences.

 

Mais si vous avez une lame de Shinshinto avec un Ji-nie grossier et artificiellement concentré dans certaines zones, cela n’est pas forcément dû à un manque de savoir-faire du forgeron mais être l’œuvre de l'un des grands maîtres forgeron Soshu. À titre d’exemple, le Ji-nie très rudimentaire et visible, caractéristiques du style des forgerons de Satsuma.

​CHIKEI  :

 

Les Chikei, sont des lignes noires brillantes de l’acier de la lame, correspondant aux couches visibles de l’assemblage des aciers avec des différentes teneurs en carbone, notamment plus élevées, présentent dans le Ji. Ainsi, les Chikei suivent la structure en couches du Jihada.

 

En règle générale, plus il y a de Chikei, plus il est probable qu'une lame ait été forgée conformément à la tradition Soshu, c'est-à-dire en mélangeant délibérément des aciers de différentes teneurs en carbone. En d’autres termes, il est fait référence à un Ji-nie qui forme des dessins semblables à des lambeaux, mais qui sont liées ou pas à la structure des couches du Jihada.

YUBASHIRI :

 

Les Yubashiri sont des taches isolées ou des taches de Ji-nie rappelant les gouttelettes d'eau. Ils ressemblent au Tobiyaki car ils se détachent du Hamon, mais comme ils sont composés de Nie et ne sont pas intégrés dans un nuage de Nioi, ils ont un aspect plus transparent avec des frontières moins nettes que le Tobiyaki à base de Nioi.

Étant donné qu’ils sont constitués de Nie, les Yubashiri apparaissent bien sur des lames trempée, avec du Nie-deki ou avec beaucoup de Nie. Ils ressemblent donc au Tobiyaki mais ne sont pas identiques. Les Yubashiri se concentrent souvent le long de l'Habuchi et y créent des apparences plus linéaires rappelant la Nijuba. Nous les voyons dans les lames Yamato, Yamashiro ou Soshu de l'ère Kamakura ou dans des œuvres plus récentes.

 

JIFU : les Jifu sont des zones dans lesquelles le Ji-nie se présente sous une forme fermée, comme une tache. Lorsqu’il y a beaucoup Ji-nie qui ont tendance à être Jifu cela donnent à la lame un aspect tacheté. Mais le terme Jifu, est aussi utilisé pour faire référence à d‘autres caractéristiques différentes. Un autre terme pour la même caractéristique est, dans le contexte particulier de l'école Aoe, Namazu-hada (taches rappelant la peau gluante, sans écailles, lisse et foncée d'un poisson-chat « Namazu »).

 

 

 

LES HAMON : LIGNES DE TREMPES

 

Même ceux qui voient une lame de sabre  japonais pour la première fois sont captivés par la vivacité du Hamon (motif de la trempe sur la lame). Le Hamon fait référence au dessin laissé sur la lames lors du processus de trempe sélective à l’argile.

Les forgerons pouvaient simplement réaliser un motif droit et parallèlement au bord de la lame, mais c’était en général pendant la préparation de la trempe que les forgerons pouvaient laisser libre court à toute leur créativité artistique et réaliser des Hamon digne des plus belles œuvres.

Le motif du Hamon n'affecte pas la qualité de la lame et les courbes et dégradés artistiques ont une beauté qui captive tous les yeux qui le regarde. Les modèles de Hamon diffèrent en fonction de l’époque, de l’école et du forgeron. Ceux-ci varient énormément, ce qui en fait un domaine particulièrement important dans le processus d'examen d’une lame.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les principaux  motifs de Hamon :

CHOJI : Les motifs du Hamon  ressemblent à un clou de girofle, avec une partie supérieure ronde  et une partie inférieure étroite et resserrée. Il existe de nombreuses variations différentes de Choji. Il existe le Ko-choji, le O-choji, le Juka-choji, le Saka-choji et le Kawazu-no-ko choji. Lorsque  le Hamon entier est composé de motifs Choji, c’est un Chojiba, ou lorsqu'il se compose principalement d'un mélange de motifs Choji, c’est un Midare Choji-midare.

Le Choji, ou plus précisément le Chojiba, était la caractéristique la plus importante de la tradition de Bizen (que ce soit pour les sabres Koto ou plus tard par les forgerons Shinto et Shinshinto qui travaillaient dans cette tradition), mais des motifs Choji existent aussi dans de nombreuses autres écoles et forgerons , par exemple dans la tradition de Yamashiro et Soshu.

CHU-SUGUHA : Suguha de moyenne largeur.

FUJIMI-SAIGYO : Interprétation artistique d’un Hamon faisant référence au poète Heian Saigyo (1118-1190) qui regarde le Mont Fuji. Saigyo était célèbre pour représenter la nature dans ses œuvres. Un Hamon Fujimi-Saigyo n’est pas si évident à déterminer et est donc souvent négligé. Il faut donc d'abord repérer un élément relativement large et saillant, plutôt isolé, et si cela ressemble au mont. Si le Mont Fuji est visible, on doit, à une certaine distance, trouver deux éléments saillant. Si c'est le cas, vous avez probablement un Hamon Fujimi-Saigyo. Ce type de Hamon était utilisé pour les premiers sabres Shinto et notamment ceux de l'école Mishina et au forgeron Yoshimichi en particulier. Mais cela pourrait aussi être un sabre Osaka-shinto,  de  Kawachi no Kami Kunisuke.

 

FUKURO-CHOJI : Hamon Choji en forme de sac / pochette (Fukuro), généralement observé dans le travail des forges de Fukuoka-Ichimonji ou de Katayama-Ichimonji, avec Osafune Mitsutada, mais aussi à l'époque Shinto avec le forgeron Fukuoka-Ishido,  ainsi que Koretsugu et Moritsugu.

GUMONE : Série d'ondulations ressemblant à des demi-cercles de taille similaire. Selon sa taille, ce motif de Hamon est appelé O-gunome (grand Gunome) ou Ko-gunome (petit Gunome), mais il existe plusieurs variantes de cette interprétation du Hamon mentionnées par leur formes. Les formes mixtes sont décrites comme Gunome-choji , Gunome mélangé avec Choji et Gunome-midare, Gunome mélangé avec Midare, par exemple.

HAKOBA : Un Hamon composé essentiellement d’éléments en forme de boîte, souvent représentés dans les écoles Sengo avec (Muramasa, Masashige), Sue-Seki avec (Kanesada, Kanefusa et Ujifusa) et l’école de Shimada et pendant  l’époque du Shinto, par exemple chez les forgerons de Kashu Kanewaka et Takahira, aussi à Masanori et à l’école de Mizuta.

HAKO-MIDARE :  Hamon composé d’un mélange de motifs irréguliers en forme de boîte.

 

HIRO-DUGUHA :  Suguha large. Habituellement, ce terme est utilisé dans le cas où le Suguha est égal à 1/3 ou plus, par rapport  à la hauteur du Mihaba.

HITATSURA : C’est un Hamon composé de mélanges de types, Gunome-midare, Notare-midare, ou tout autre mélange de motifs ondulés de Hamon avec d'abondants Tobiyaki disséminées sur toute la lame, la plupart du temps également associées à du Muneyaki. Cette réalisation du Hamon remonte aux forgerons Soshu de la période Nanbokucho, mais a ensuite été appliquée par des forgerons dans tout le pays.

HOSO-SUGUHA : Suguha étroit.

HYOTAN-BA : Un Hamon qui rappelle un arrangement plus ou moins régulier de moitiés de gourde. Cette interprétation est particulièrement typique des forgerons de  Kotetsu et des forgerons à proximité.

​ITO-SUGUHA : Suguha très mince.

JUKA-CHOJI : Magnifique Choji qui se chevauchent.

JUZU-BA : Un Hamon de Gunome régulier et uniforme, arrondi, qui rappelle un chapelet bouddhiste (Juzu). Cette interprétation est particulièrement typique de Kotetsu  et des forgerons à proximité.

KATAOCHI-GUNOME : Un Gunome avec un Yakigashira uniformément droit mais où chaque élément est incliné vers la vallée. Comme ce Hamon rappelle le motif en dents de scie (Nokogiri), il est également appelé Nokogiri-ba. On dit que le Kataochi-gunome a été introduit par Kagemitsu, mais des traces de ce Hamon sont déjà visibles sur certaines œuvres de son prédécesseur Nagamitsu.

KAWAZU-NO-KO-CHOJI :  (lit : Choji tétard) Un Choji en forme de champignons avec une longue tige rappelant la forme des têtards. Cette interprétation du Choji est particulièrement typique d'Osafune Mitsutada, d'Hatakeda Moriie et de Kamakura-Ichimonji Sukezane.

KENBO-MIDARE : Une sorte de Choji-midare de grande dimension qui remonte au forgeron Kanefusa. Kenbo est la lecture sino-japonais du terme "Kanefusa"

KIKISUI-BA : Interprétation artistique du Hamon avec des éléments en forme de chrysanthème au-dessus de l'Habuchi, qui rappelle un Kikusui, à savoir un chrysanthème flottant sur un ruisseau. Un Kikusui-ba est une variante du Sudareba, lorsque que vous êtes face à un Kikusui-ba, vous êtes surement en présence d’une lame d’un forgeron de Mishina Yoshimichi.

 

KOBUSHIGATA-CHOJI : "Choji de première forme". Une interprétation Choji-midare introduite par la deuxième génération de forgeron Kawachi no Kami Kunisuke et qui font penser à des poings serrés. Mais on peut aussi observer ce type de Hamon qui ont été réalisés par les précurseurs de ce style à Sue-Bizen Katsumitsu , avec Sukesada et à l'école Taira-Takada.

KO-CHOJI : Petit Choji.

KO-GUNOME : Petit Ko-gunome

KO-MIDARE : Petit Ko-midare

KO-NOTARE : Petit Ko-notare

KOSHI-NO-HITAITA : Terme désignant les éléments du Hamon qui s'élargissent vers leur base. Habituellement observés sur les lames de l’école Sue-Bizen chez Norimitsu, Katsumitsu, Sukesada, Kiyomitsu, Harumitsu, l’école Uda, l’école Kanabo avec Kashu Kiyomitsu, Hooki Hiroyoshi et l’école Takada. En période Shinto chez Ishido Tameyasu, Tatara Nagayuki et les forgerons Sukesada de cette époque, et en période Shinshinto chez Taikei Naotane, Koyama Munetsugu,) Tsunatoshi et chez Gassan Sadayoshi et Sadakazu.

MIDARE-BA : Motif de Hamon irrégulier qui se décline en plusieurs variétés.


MIDARE-CHOJI : Midare mélangé avec Choji.


MIMIGATA : Motif de Hamon en forme d'oreille, que l'on a le plus souvent vu sur les sabres de Osafune Chogi (Nagai). Aussi appelé Mimigata-no-gunome ou Mimigata-ha (tranchant en forme d'oreille).


NOKOGIRI-BA : (lame de scie) aussi Kataochi-gunome

​NOTARE : Un Hamon avec un motif de vagues ondulant modérément. Il existe des différences entre  le O-notare (larges vagues) et le Ko-notare (petites vagues), tout dépend de l’amplitude.Un Hamon qui est entièrement composé de vagues Notares est également appelé Notare-ba. De même, un Notare peu amplifié avec des vagues plus basses est appelé Asai-notare. Les premier Notare sont apparus vers la fin de la période de Kamakura, principalement sur les lames des écoles de la province de Soshu et de leurs écoles associées.

Pour les temps Koto on retrouve des exemples chez Soshu Sadamune, Nobukuni , Rai Tomokuni, l'école Kanemitsu, Tomomitsu, Masamitsu, Yoshikage, Omiya Morikage, l'école Kozori, l’école Samonji, etc., et pour l’ère Shinto, par exemple chez Yasutsugu, Kotetsu, Okimasa , Yamato no Kami Yasusada, Yasutomo, Masatsune, Teruhiro, Hizen Tadayoshi, Yasuyo, etc.

OBUSA-CHOJI : Lit. "Choji à gros pompons". Comme son nom l'indique, un Choji avec des pompons remarquablement grands, ce qui fait souvent ressembler ce motifs à un Gunome


O-GUNOME : Large Gunome.


O-MIDARE : Large Midare.

O-NOTARE : Large notare.

 

Temps Koto : Heianjo Nagayoshi,  l'école Sue-Bizen (Norimitsu, Sukesada, Kiyomitsu, Izumi no Kami Kanesada, Ujifusa, Muramasa, Tsunahiro, Fuyuhiro, l'école Shimada, l'école Uda, etc.

Temps Shinto : Myoju, l'école Horikawa, Masatoshi, Shinkai, Echizen no Kami Sukehiro, Omi no Kami Sukenao, Shigekuni , Yasutsugu, Yasusada, Sadakuni, Masatsune, Nobutaka, Daido, Teruhiro, l’école Tadayoshi, etc.


SAKA-CHOJI : (gousse inversée) - Choji en pente.

 

Temps Koto : L'école Katayama Ichimonji, l'école Chu-Aoe, Tsuguyoshi, Moritsugu, etc.), etc. Niji Kunitoshi l'a aussi parfois mêlé à son Hamon.

 

Temps Shinto : L'école Fukuoka Ishido, l'école Kishu Ishido, etc.

 

Temps Shinshinto : Naotane, Tsunatoshi, Munetsugu, Tomotaka, Sadakazu, etc.

SAKA-GUNOME : Gunome incliné.


SAKA-MIDARE : Midare incliné.


SANBONSUGI : Lit. “Trois cèdres.” Interprétation artistique d'un Hamon composé de groupes de trois cimes de cèdres Togari, souvent vue sur les réalisations des lames de l'école Kanemoto de Mino. Aussi appelé Sanken-ba (Lit. Ha à 3 pics).


SUDAREBA : Lit. “Ha en store de Bambou aveugle” Un Sudareba est à base de Suguha ou d'un Notare peu profond. Le motif vu à l'intérieur du Hamon ressemble à un store en bambou. Cette interprétation artistique de ce Hamon a été introduite par Tanba no Kami Yoshimichi et appliquée par ses successeurs et autres forgerons des environs.

 

SUGUHA : Terme générique pour définir un Hamon droit. Les Hamon de type Suguha était réalisés par presque toutes les écoles et tous les forgerons, même aussi de temps en temps, par les forgerons qui réalisaient habituellement des Hamon Choji.

Mais on peut voir des différences entre chaque Suguha plus ou moins évidentes. Les différences sur le Nioi ou sur le Nie peuvent aider à différencier un Suguha. Un Suguha à base de Nioi est davantage associé à la tradition Bizen et Mino, alors qu’un Suguha à base de Nie correspondra davantage à la tradition Yamashiro et Yamato. Comme on peut retrouver des Suguha, pratiquement dans toutes les écoles et chez tous les forgerons, il est difficile de les identifier. Le Suguha est le type de Hamon le plus populaire, et que l’on retrouve sur toutes les lames de chaque province et de chaque période.  

SUGUHA-HOSTURE : C’est un Hamon Suguha avec une quantité notable de Hotsure. Le Hotsure ressemble à des morceaux de tissu effiloché.

TOGARI : Le terme Togari désigne tous les types de motifs de Hamon pointu. Par exemple, un Togari-gunome est constitué d’un Gunome qui est nettement pointu. Le Togari est un Hamon caractéristique commun aux lames Sue-Seki. Un Hamon entièrement composé de motifs Togari est appelé Togari-ba.

TORANBA : Lit. "Ha en forme de grosses vagues." On dit que cette représentation de ce Hamon remonte à Echizen no Kami Sukehiro et a ensuite été privilégiée par certains forgerons de Osaka-shinto. Il a ensuite été relancé par des forgerons de Shinshinto.


UMA-NO-HA-MIDARE : Ce Hamon est composé de grands motifs de Gunome et / ou de Midare réguliers rappelant les dents d'un cheval et qui est généralement associée à la tradition Soshu. À l'époque Koto, on le voit par exemple à l'école Masamune, Shizu Kaneuji, l’école Hasebe, etc. ), l’école Mizuta, Mondo no Sho Masakiyo, etc. Et à l’époque du Shinshinto à l’école Kiyomaro, Oku Motohira, etc.

YAHAZU : Motifs de Midare en forme de forêt ou de queue de colombe, ressemblant à des empennages de flèche (Yahazu). On retrouve souvent ce motif sur les lames Mino. Une variante spéciale du motif en forme de queue de colombe est connue sous le nom de Kata-yahazuba et utilisée par Higashiyama Yoshihira.

Pendant les temps Koto, on retrouve ce Hamon dans l’école Sue-Seki, avec les forgerons Kanesada, Kanetsune, Muramasa, Heianjo Nagayoshi, Tsunahiro, etc.

Pendant les temps Shinto on retrouve ce Hamon dans l’école Echizen Seki, avec les forgerons Kanewak, Nobutaka, Teruhiro, etc.

LES BOSHI : LIGNES DE TREMPES SUR LE KISSAKI

 

La ligne de trempe sur le Kissaki, comprise entre le Yokote (arête perpendiculaire au tranchant) et la pointe, s’appelle le Boshi.

La ligne de trempe suit généralement le Fukura (tranchant du Kissaki) et très souvent, revient en arrière sur le Mune (dos de la lame) en Kaeri. Les Boshi sont généralement en adéquation avec le style des Hamon. À l’origine, la trempe de la pointe de la lame était la plus difficile à réaliser. Cela permettait aux meilleurs forgerons de se distinguer en réalisant pour certains de véritables œuvres d’art. Certains forgerons, ou certaines écoles, sont les seuls à avoir fait un type de Boshi.

Il existe de très nombreux style de Boshi qui caractérisent les lames en fonction du forgeron, du l’école et de l’époque.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

LES PRINCIPAUX TYPES DE BOSHI :

  • O-maru : Le retour de la ligne de trempe décrit un grand cercle.

  • Ko-maru : Le retour de la ligne de trempe décrit un petit cercle.

  • Ko-maru sagari : Le retour de la ligne de trempe décrit un petit cercle et vient couper la ligne du Ko-shinoji.

  • Ichimai : Le Kissaki est entièrement trempé, caractéristique fréquente sur les lames Bizen de l’époque Sengoku.

  • Yakizume : La trempe suit le Fukura jusqu’au Mune (dos de la lame), mais n’a pas de retour (Kaeri).

  • Midare Komi : Le tracé est très irrégulier. (Gunome, Midare, etc..)

  • Togari : Le tracé est très irrégulier avec des parties en pointues.

  • Kaen : Boshi irrégulier avec un retour (Kaeri) en forme de flamme.

  • Kaeri-Fukashi : Boshi avec un très long retour (Kaeri).

  • Jizo : Type de Boshi qui apparaît plus ou moins comme Midare-komi mais avec une zone Kaeri fortement resserrée qui le fait ressembler au profil d'une statue du Bodhisattva Jizo. Un jizo-boshi est particulièrement typique des lames Mino.

  • Ichimonji Kaeri : Boshi où le Kaeri part droit vers le Mune et ne revient pas le long du Mune (dos), ou ne revient que très peu.

  • Kaeri Kataku Tomaru : Boshi avec un retour (Kaeri), se terminant brutalement vers le Mune.

  • Kaeri Yoru : Boshi avec un large retour (Kaeri).

  • Nie-Kuzure : Boshi fortement chargé de Nie qui semble effiloché de sorte qu'il est difficile de définir le contour, ou dans les cas extrêmes de Nie-kuzure, aucun contour ne peut être distingué du tout. Souvent vu sur les lames Soshu.

  • Hakikake Boshi : Le Boshi se dédouble en plusieurs Sunagashi (lignes parallèles) qui font penser aux traces laissées par un coup de balai.

  • Fukura Yakihaba Hiroshi : Boshi très large suivant le Fukura (tranchant du Kissaki).          .

  • Fukura Yakihaba Semashi : Boshi étroit suivant le Fukura (tranchant du Kissaki).

 

 

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